Loretta Graziano Breuning, professeure de management à l’Université de Californie, s’est penchée sur l’utilité et les effets des 4 hormones dites « du bonheur » dans son livre « Vos hormones du bonheur en lumière ».
Elle explique que l’humeur et les motivations de l’humain sont causées par des hormones cérébrales : la dopamine, l’endorphine, l’ocytocine et la sérotonine. Chacune d’elles procure un type de bien-être différent. Toutefois, ces hormones sont utiles pour assurer notre survie, pas pour nous rendre heureux en permanence.
La dopamine : l’hormone de la réussite et la récompense
Elle suscite ce sentiment de joie que vous ressentez lorsque vous avez trouvé ce que vous cherchez.
C’est ce mécanisme « je cherche-je trouve » qui assure la survie et donne le signal de départ pour se lancer dans l’action. De plus, elle joue un double rôle : elle provoque une sensation agréable grâce à l’énergie qu’elle libère mais stocke aussi l’information qui mènera de nouveau à cette sensation agréable à l’avenir.
Dans la vie, elle permet donc de passer du rêve à la décision et à l’action.
L’endorphine : l’hormone qui apaise la douleur physique
Elle produit ce que l’on appelle communément « l’euphorie », un sentiment permettant de masquer la douleur.
Elle permet de nous laisser le temps de nous mettre à l’abri ou de fuir. Le risque est que pour obtenir cette sensation agréable, certaines personnes poussent leur corps au-delà de ses limites (sport à hautes doses). Cette stratégie n’est pas une bonne solution car elle use prématurément le corps.
Pour construire de nouveaux circuits des endorphines sans se faire du mal, il faudrait plutôt avoir recours aux rires ou même aux pleurs (si vous en ressentez le besoin) ou aux étirements du corps.
L’ocytocine : L’hormone du lien, de l’amour et de la confiance
Elle procure ce sentiment de sécurité que l’on ressent au sein d’un groupe ou d’une relation.
Elle intervient dans des moments clés de la vie : à la naissance d’un enfant et dans les relations d’amour en général. La sécrétion de cette hormone par le cerveau nous récompense pour nous pousser à tisser des liens car la confiance sociale augmente les perspectives de survie.
Les personnes ayant du mal à faire confiance produisent très peu d’ocytocine. L’auteure leur préconise de créer des liens avec les animaux, d’effectuer régulièrement des actes de gentillesse avec leur entourage ou même de s’automasser, le toucher étant une source de sécrétion d’ocytocine.
La sérotonine : l’hormone du respect et de la prédominance sociale
Elle suscite le sentiment d’être respecté par les autres, une fierté.
En effet, quand les autres nous respectent et que nous sommes en situation de domination, nous sommes assurés d’avoir accès aux ressources nécessaires à notre survie. Cette sensation nous pousse à rechercher encore plus de respect et de prédominance sociale. Nous pouvons même remarquer que certaines personnes contrôlantes (envers elles-même et les autres) recherchent inconsciemment les effets de cette hormone.
Mais nous avons également tendance à réprimer ce type d’impulsions pour des raisons morales. De plus, nous ne pouvons pas être dominant tout le temps. Par conséquent, nous freinons la sécrétion de sérotonine. Il est alors conseillé d’exprimer régulièrement sa fierté d’avoir fait quelque chose de bien et de lister les avantages cachés à ne pas dominer socialement.
Credit photo : mymed.com
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