Quand on ne sait pas qu’on est hypersensible, on se sent honteux, coupable de ses réactions, de ses émotions. On ne voit pas le lien entre les différentes manifestations de cette hypersensibilité : le fait de pleurer facilement, d’être dérangé par certains sons ou certaines odeurs ou d’avoir des flashes d’intuition assez déconcertants.
Des manifestations à dimensions multiples
Il existe plusieurs dimensions dans ces phénomènes. La dimension sensorielle (ne pas supporter certaines matières sur la peau ou certains vêtements trop serrés, pas assez souples), la dimension affective (avoir besoin d’harmonie et de bienveillance pour travailler efficacement), la dimension intellectuelle (pensée en réseau et en arborescence).
Se reconnaître comme hypersensible, c’est faire le lien entre ces phénomènes pour rendre le tout cohérent. C’est la première étape vers l’acceptation.
L’hypersensibilité : un cadeau
L’hypersensibilité acceptée et travaillée n’est plus un fardeau, c’est un cadeau. Pourquoi ? Parce qu’elle devient un talent : être « nez » en parfumerie, artiste, cuisinier, travailleur social, thérapeute…
Elle est naturelle et même rationnelle car penser sans ses émotions et ses sensations est impossible. C’est notre culture qui nous fait croire le contraire en séparant les pensées des émotions et des sensations. Et à force de séparation, nous pensons « étroit ».
L’hypersensibilité permet de prendre en compte une plus grande diversité et complexité d’informations sensorielles, émotionnelles et intellectuelles. Résultat : une pensée plus vaste et plus profonde. On est donc plus outillé que démuni, il faut alors savoir la cultiver et s’en servir de tremplin.
Les relations des hypersensibles
Tant que l’on s’ignore en tant qu’hypersensible, on peut avoir des relations compliquées avec les autres. On se trouve différent, on souffre de nous voir reprocher notre singularité car nous n’avons pas les « codes ». Mais cela change lorsque l’on accède au pouvoir qui est nous : on crée des liens de qualité, on attire les personnes en quête de profondeur et de bienveillance. Les hypersensibles ont des antennes pour capter et un radar pour se diriger, il ne leur manque rien. Ils n’ont plus qu’à déployer leur puissance et vivre la vie qui leur ressemble.
De véritables supers pouvoirs
Les hypersensibles ont des supers pouvoirs. Ils ont la capacité de sortir de l’enfer de la conscience étroite et mécanique. Ils ont du cœur, font preuve d’empathie et savent communiquer. Cela les aide à mieux comprendre les choses et les vivants. Enfin, ils sont souvent indifférents à la séduction morbide du pouvoir qui fascine pourtant tant d’humains.
Des études américaines ont montré que si l’évolution avait protégé les hypersensibles, c’est parce qu’ils étaient précieux à la survie de l’espèce : leurs antennes en font d’inestimables vigies, de grands découvreurs de remèdes et des innovateurs. Ils favoriseraient la croissance et donc la bonne santé du groupe.
L’hypersensibilité est le plus efficace des antidotes à l’ennui. Elle est notre génie, notre puissance. Elle est un extraordinaire recycleur de souffrance (grâce à la création) et elle rend tout beaucoup plus vivant.
Etre hypersensible, c’est être pleinement humain, tout simplement !
« Si vous voulez être original, soyez humain, plus personne ne l’est. »
Max Jacob
Credit Photo : Unsplash by Yogi Purnama
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