analyse transactionnelle

L’analyse transactionnelle

20 octobre 2021

L’analyse transactionnelle est une méthode souple et optimiste qui a pour but d’améliorer notre façon de communiquer mais également le regard que nous posons sur nous-mêmes. Elle nous invite à entreprendre un travail sur nos « états du moi », qui reflètent nos façons d’être.

Qui a inventé l’analyse transactionnelle ?

A l’origine de l’analyse transactionnelle (AT), il y a un homme, Eric Berne. Né en 1910 au Canada, il a très tôt la vocation de soigner. Il émigre aux Etats-Unis et devient psychiatre. Il commence à se former à la pratique de la psychanalyse quand il décide d’y renoncer pour développer des concepts plus abordables. En effet, il tient tout particulièrement à parler franc avec ses patients et le vocabulaire qu’il choisit semble simple. Cela permet à l’usager de s’approprier les notions en partenariat égal avec le thérapeute.

L’AT, qu’est-ce-que c’est ?

L’analyse transactionnelle est une méthode de psychothérapie dite « humaniste ». Elle s’est développée au cours des années 1970 en Californie et repose sur des postulats optimistes. Un « contrat » est établi en début de thérapie afin d’expliciter le but du patient. Cela permet une participation plus active et responsable de celui-ci.

Elle est souvent considérée comme une thérapie brève, comportementale et cognitive (TCC) même si elle peut tout à fait se poursuivre dans le temps.

Selon cette méthode, chacun possède 3 grandes façons d’être, de se montrer et de percevoir le monde. Ce sont les « états du moi ».

Les 3 états du moi 

Ils influencent la façon dont nous nous voyons et contribuent à former le « cadre de référence » avec lequel nous abordons le monde et les relations sociales.

L’adulte : c’est la partie de nous qui correspond à notre âge actuel. Elle fait preuve de capacité d’analyse et d’action, perçoit ce qui se passe en nous et autour de nous sans distorsion ou presque et réagit judicieusement aux situations.

L’enfant : cet état du moi est constitué d’aspects immatures, il réagit comme autrefois, avec sa perception d’enfant. Il existe 3 types de l’état du moi enfant : 

  • L’enfant libre : prise de risques, spontanéité, peut se montrer brouillon, curiosité, créativité…
  • L’enfant soumis adapté : attitude passive, sur la défensive, joue un rôle en s’adaptant à son entourage, peut se victimiser…
  • L’enfant rebelle : critique, opposition, frustration, colère, remise en question des règles…

Le parent : il est composé d’attitudes qu’avaient nos parents ou les personnes importantes ou emblématiques de notre enfance (grands-parents, tantes/oncles, professeurs…). Il peut endosser 2 rôles : 

  • Le parent nourricier : soutien, protège, rassure, encourage, contrôle, étouffe, sauve
  • Le parent normatif : édicte les règles, dirige, moralise, dévalorise, sanctionne, persécute

Il est souvent intéressant de démarrer le travail de thérapie en faisant connaissance avec ces aspects de soi. Par exemple, en sachant repérer lequel s’exprime dans nos interactions sociales, à quel moment et si cela nous convient ou nous dessert. C’est l’analyse des états du moi.

Une quête de reconnaissance 

L’analyse transactionnelle accorde une grande importance à tout ce qui nous démontre que nous sommes vus et pris en compte. Chacune de ces manifestations (verbales ou non) est appelées « signe de reconnaissance » : sourires, baisers, compliments mais aussi critiques, insultes et coups.

Beaucoup de gens éprouvant un mal-être sont en manque de signes de reconnaissance et ne savent pas comment s’en procurer ou même en donner.

Pour améliorer ces communications insatisfaisantes, nous devons procéder à une « analyse des transactions ». Il s’agit de décoder les demandes, parfois masquées, pour qu’elles apparaissent plus claires. D’ailleurs, les échanges comportant un niveau caché aboutissent souvent à un dénouement désagréable. En AT, nous les appelons « les jeux psychologiques ». Ils sont évidemment inconscients.

Viser notre scénario

Ces jeux psychologiques, avec leur aboutissement douloureux, confirment des « scénarios de vie » qui, au fil des années, forment un véritable carcan.

L’analyse transactionnelle propose de quitter les rôles prédéterminés. En osant une communication plus directe, on pourra progressivement changer les idées négatives qui nous limitent et élargir le champ des possibilités.

Toutefois, il faudra se munir d’un peu de patience et faire preuve de persévérance car les croyances sont souvent bien ancrées. L’enfant en nous redoute toujours de lâcher ce qu’il connaît pour partir vers l’inconnu.

Photo credit : bloculus.com

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