MARCHER

Marcher, un art du bonheur

30 septembre 2021

La marche connaît un réel succès ces dernières années en décalage avec nos sociétés aux pratiques de sédentarité. Cet engouement est motivé par diverses raisons : volonté de se reconnecter à son corps, rompre avec une vie routinière ou stressante, désir d’aventure, de rencontre…

La marche peut être synonyme d’émerveillement mais aussi de guérison de nos âmes et de nos corps.

Un regain d’intérêt pour la marche

Marcher, c’est pratiquer la lenteur dans un monde où tout va de plus en plus vite. C’est se couper du rendement et de l’efficacité qui abiment nos vies au quotidien. C’est une activité gratuite, ouverte à tous. 

Elle nous renvoie au bonheur d’utiliser son corps, d’exister, de faire un effort à la hauteur de nos capacités. C’est le goût du silence et de la contemplation loin de nos univers bruyants. D’ailleurs, pour un citadin, marcher représente un retour à une forme de sacralité. Marcher nous renvoie au plus profond de nous-même. Comme une liturgie personnelle qui mobilise la partie la plus intime en nous.

Marcher pour réenchanter son existence

La marche nous rappelle au prix des choses sans prix : admirer un paysage ou des animaux, boire de l’eau fraîche, faire une sieste, humer l’odeur des fleurs et des plantes, pique-niquer… Quand on entre dans une forêt par exemple, tous nos sens sont sollicités. Nous plongeons dans un monde de jubilation sensorielle. Tout devient « miracle ». On est plus disponible à ce qui se présente. Plus ouvert au monde.

Marcher seul ou à plusieurs

Lorsque l’on marche seul, on plonge nécessairement dans son intériorité. A deux, on retrouve le plaisir du partage, de l’observation à deux. Avec des enfants, la marche devient un moment de transmission. 

Marcher à plusieurs nous donne l’opportunité d’être plus disponibles mutuellement. On peut se poser des questions, s’écouter et se (re)découvrir les uns les autres.

La marche comme révélateur de guérison

Partir en promenade permet de laisser derrière soi les soucis du quotidien et de faire l’expérience de sa vitalité. En plongeant à l’intérieur de soi, on se met à relativiser, à tout mettre à distance. On peut parfois constater que des solutions à nos problèmes s’imposent à nous après une bonne marche. Quand on ne se crispe plus, quand on respire, on souffle une attitude d’ouverture qui favorise l’émergence des solutions.

Toute marche est une guérison physique et morale. Que ce soit en lien avec une maladie ou avec d’autres difficultés. C’est une véritable leçon de vie, de joie de vivre. Elle permet de renouer avec la liberté et nous remet au monde.

Un moment qui s’inscrit dans le temps

Une marche sollicite au moins trois dimensions du temps : on commence par la rêver, puis on l’accomplit, et enfin, on s’en souvient et on la raconte. Même une fois qu’elle se termine, elle se prolonge dans notre mémoire et vit pour toujours en nous.

Comme Ulysse, il faut parfois faire le tour du monde et se perdre en mille folies pour finalement revenir au point de départ. Ce détour lui aura été nécessaire pour en prendre conscience.

Photo Credit : lepelerin.com

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